Châtaignier
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Nom de la plante
Châtaignier
Dénomination latine internationale
Castanea sativa Mill. syn. Castanea vulgaris Lamk. = Castanea vesca Gaertn.
Famille botanique
Fagaceae
Description et habitat
- Arbre des terrains siliceux acides pouvant atteindre 30 mètres de hauteur
- Feuilles lancéolées, coriaces, luisantes, bordées de dents acérées, fleurs jaunâtres groupées en bouquets au printemps
- Fruits (châtaignes faussement nommées “marrons”) groupés par 2 ou 3 dans un involucre épineux (la "bogue"). Leur couleur varie suivant la teneur en tanins
- La couleur châtain correspond à la couleur habituelle de la châtaigne
- Essence demandant un sol calcifuge, le châtaignier s'installe dans la chênaie sessiliflore silicole, dans un variante appauvrie avec régression de la plupart des espèces phanérogamiques. Il serait venu d'Iran il y a 25 siècles [1]
- Après une coupe, il est capable de rejeter de la souche et de redonner un arbre
Histoire et tradition
- Les châtaignes ou "marrons" étaient consommés dans l'alimentation du néolithique, les chatons étaient utilisés comme antidiarrhéiques, les feuilles comme expectorant [2]
- Le châtaignier des cent chevaux (Castagno dei Cento Cavalli) serait le plus grand et le plus vieux châtaignier connu, âgé de plus de 20 siècles, sur le versant oriental de l'Etna en Sicile. Sa circonférence mesurée en 1780 était de 58 mètres, il s'est depuis divisé en plusieurs troncs qui partagent les mêmes racines
- Le nom de genre Castanea proviendrait du grec casta chaste et Nea nymphe
Parties utilisées
- Feuilles, bourgeons, fruits (châtaigne)
Formes galéniques disponibles
- Teinture-mère de feuilles
- Macérat glycériné de bourgeons
Dosages usuels
Composition
Composants principaux de la plante
- Feuilles :
- Tanins du groupe des ellagitanins [3] : tellimagrandines I et II, casuarictine, potentilline, pédunculagine
- Flavonoïdes dérivés du quercétol (quercétine) et du myricétol, rutine, hespéridine, apigénine, morine, naringine, galangine, kaempférol
- Triterpènes : acide ursolique
- Vitamine C (0,2 %)
- Acides phénoliques : acide gallique
- Saponosides ?
- Dans la châtaigne :
- Acide ellagique, acide gallique, proanthocyanidol trimère C-1, (+)-catéchine
- Dans les bourgeons :
- Dans le bois :
Composants principaux des bourgeons ou jeunes pousses
- Dérivés de l’acide cinnamique (acide caféique, acide chlorogénique, acide coumarique, acide férulique)
- Flavonoïdes (flavonols) : hypéroside, isoquercitrine, quercitrine, quercétine, rutine
- Tanins : castalagine, vescalagine, acide ellagique, acide gallique
- Catéchine, épicatéchine,
- Acides organiques : acide citrique, acide malique, acide oxalique, acide quinique, acide succinique, acide tartrique
- Monoterpènes : limonène, phellandrène, sabinène, gamma-terpinène, terpinolène
- Vitamine C (acide ascorbique)
- La composition est variable en fonction des conditions environnementales [5]
Composants principaux de l'huile essentielle
Propriétés
Propriétés de la plante
- Feuille :
- Écorce :
Propriétés du bourgeon
- Richesse en composés anti-inflammatoires et antioxydants [11], [12]
- Activité antioxydante, inhibition de la peroxydase, les tissus juvéniles sont plus riches en composés phénoliques [13]
- Stimulant de la circulation veineuse, capillaire et lymphatique [14]
- Décongestionnant pelvien, anti-cellulitique
- Anti-inflammatoire
Propriétés de l'huile essentielle
Indications
Indications de la plante entière (phytothérapie)
- Toux, coqueluche ?
Indications du bourgeon (gemmothérapie)
- Une bonne indication avec Aesculus hippocastanum :
- Erythème eczématisé périulcéreux ou non des membres inférieurs
- Associé à la feuille (en 1 x ou 1 DH) le bourgeon agit dans la cellulite (angiocapillarite sous-cutanée)
- Remèdes complémentaires :
- Strate arborescente :
- Betula verrucosa, Betula pubescens, Quercus pedunculata, Tilia tomentosa, Fagus sylvatica
- Strate arbustive :
- Ilex aquifolium, Rubus idaeus [1]
Indications spécifiques de l'huile essentielle (aromathérapie)
Mode d'action connu ou présumé
Formulations usuelles
Réglementation
Effets indésirables éventuels et précautions d'emploi
Références bibliographiques
- ↑ 1,0 et 1,1 Henry Pol. Gemmothérapie, thérapeutique par les extraits embryonnaires végétaux. Edition à compte d’auteur. Bruxelles, 1982.
- ↑ Platearius Mattheus. Le Livre des simples médecines d'après le manuscrit français 12322 de la Bibliothèque nationale de Paris. Ghislaine Malandin et Pierre Lieutaghi, Paris, Ozalid et Textes cardinaux, 1986, 361 p. 2e éd. 1990
- ↑ Shuyun Peng, Augustin Scalbert, Bernard Monties. Insoluble ellagitannins in Castanea sativa and Quercus petraea woods. Phytochemistry, Volume 30, Issue 3, 1991, Pages 775-778
- ↑ Vivas, N., Glories, Y., Bourgeois, G., & Vitry, C. (1996). Les ellagitannins de bois de coeur de différentes especes de chêne (Quercus sp.) et de châtaignier (Castanea sativa Mill.). Dosage dans les vins rouges élevés en barriques. J Sci Tech Tonnellerie, 2, 25-49.
- ↑ D Donno; G L Beccaro; M G Mellano; A K Cerutti; S Canterino; G Bounous. Effect of Agronomic And Environmental Conditions on Chemical Composition of Tree-species Buds Used For Herbal Preparations. VEGETOS, 2012, Volume 25, pages 21-29 [1]
- ↑ Basile A, Sorbo S, Giordano S, Ricciardi L, Ferrara S, Montesano D, Castaldo Cobianchi R, Vuotto ML, Ferrara L. Antibacterial and allelopathic activity of extract from Castanea sativa leaves. Fitoterapia. 2000 Aug;71 Suppl 1:S110-6. PMID 10930721
- ↑ Quave CL, Plano LRW, Bennett BC. Quorum Sensing Inhibitors for Staphylococcus aureus from Italian Medicinal Plants. Planta medica. 2011;77(2):188-195. doi:10.1055/s-0030-1250145. texte intégral
- ↑ Calliste CA, Trouillas P, Allais DP, Duroux JL. Castanea sativa Mill. leaves as new sources of natural antioxidant: an electronic spin resonance study. J Agric Food Chem. 2005 Jan 26;53(2):282-8. PMID 15656662
- ↑ Alberto Chiarini, Matteo Micucci, Marco Malaguti, Roberta Budriesi, Pierfranco Ioan, Monia Lenzi, Carmela Fimognari, Tullia Gallina Toschi, Patrizia Comandini, and Silvana Hrelia. Sweet Chestnut (Castanea sativa Mill.) Bark Extract: Cardiovascular Activity and Myocyte Protection against Oxidative Damage. Oxidative Medicine and Cellular Longevity Volume 2013, Article ID 471790, 10 pages texte intégral
- ↑ Monia Lenzi, Marco Malaguti, Veronica Cocchi, Silvana Hrelia, Patrizia Hrelia. Castanea sativa Mill. bark extract exhibits chemopreventive properties triggering extrinsic apoptotic pathway in Jurkat cells. BMC Complementary and Alternative Medicine 2017, 17:251 | Published on: 5 May 2017 texte intégral
- ↑ Donno D, Beccaro GL, Mellano MG, Bonvegna L, Bounous G. Castanea spp. buds as a phytochemical source for herbal preparations: botanical fingerprint for nutraceutical identification and functional food standardisation. J Sci Food Agric. 2014 Nov;94(14):2863-73. doi: 10.1002/jsfa.6627. PMID 24676761
- ↑ Donno, D., Beccaro, G.L., Masnari, F., Mellano, G.M., Cerutti, A.K. and Bounous, G. (2014). CASTANEA SPP. AS PHYTOCHEMICAL SOURCE FOR HERBAL PREPARATIONS. Acta Hortic. 1043, 75-82. DOI: 10.17660/ActaHortic.2014.1043.8 https://doi.org/10.17660/ActaHortic.2014.1043.8
- ↑ M. C. Mato, J. Méndez, A. Vázquez. Polyphenolic auxin protectors in buds of juvenile and adult chestnut. Physiologia Plantarum, Volume 91, Issue 1, pages 23–26, May 1994 [2]
- ↑ Ledoux F, Guéniot G. La Phytembryothérapie, l'embryon de la gemmothérapie. Amyris éd, 2012