Hêtre
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Nom de la plante
Hêtre, fayard, beech (anglais)
Dénomination latine internationale
Famille botanique
Fagaceae
Description et habitat
- Bel arbre des forêts pouvant atteindre 30 à 40 mètres de hauteur
- Tronc droit gris cendré se dressant verticalement, soutenant de belles branches charpentières
- Feuilles ovales coriaces luisantes garnies sur les bords et les nervures de poils blancs soyeux argentés
- Fruit sec indéhiscent (faîne) enfermé dans une cupule lignifiée, l'huile extraite de la faîne serait comestible [1]
Histoire et tradition
- Excellent bois de chauffage. Son autre nom plus commun de fayard provient de son nom latin, et a donné nombre de noms de lieux où il prolifère (le Faouet, le Fouet, etc)
- Proche du charme Carpinus betulus, dont la bordure des feuilles est dentée, contrairement à la bordure poilue du hêtre
- D'où le moyen mnémotechnique : “Hêtre à poil, Charme à dents” pour les botanistes amateurs
- La créosote (matière noirâtre, goudronneuse, collante, malodorante, s'accumulant dans les cheminées de chauffage au bois), autrefois produite industriellement, fut utilisée comme antiseptique des voies respiratoires, dans les bronchites, la tuberculose, les affections dentaires
Parties utilisées
- Bois : créosote (inusité)
- Bourgeons
Formes galéniques disponibles
- Teinture-mère de fruit (faîne)
- Macérat glycériné de bourgeons
Dosages usuels
Composition
Composants principaux de la plante
- Bois :
- Feuilles :
Composants principaux des bourgeons ou jeunes pousses
Composants principaux de l'huile essentielle
Propriétés
Propriétés de la plante
- Le xylane est anti-inflammatoire et anti-athéromateux
- L'écorce, riche en tanins, est fébrifuge
- La phloridzine est neuroprotectrice [4] et gastroprotectrice [5]
- La créosote est antiseptique des voies respiratoires (inusitée actuellement en raison de propriétés cancérogènes)
Propriétés du bourgeon
- Le hêtre, qui peut donner de magnifiques forêts, est un arbre assez conditionné, délicat ; c'est une essence d'ombre demandant un couvert de longue durée, aimant un climat tempéré avec atmosphère humide, étés sans trop fortes chaleurs ou sans longues périodes de sécheresse, hivers sans froids trop prolongés et rigoureux. Indifférent à la nature minéralogique du sol, il est assez exigeant concernant la richesse en humus
- Dans son milieu naturel, son couvert épais et ses détritus abondants exercent une action bienfaisante sur le sol et les autres espèces. Toutefois cette action est limitée, car il constitue un danger pour les essences de lumière, qu'il tend à étouffer, et pour le sol et l'humus qu'il tend à dégrader en l'acidifiant
- Il confirme l'étude palynologique, s'inscrivant dans les différentes chênaies mais ne devenant dominant que dans la hêtraie calcicole (dense) et les chênaies en voie d'acidification [6]
Propriétés de l'huile essentielle
Indications
Indications de la plante entière (phytothérapie)
- Troubles cutanés d’origine circulatoire
- Prévention de l’artériosclérose
Indications du bourgeon (gemmothérapie)
- Fagus sylvatica est le remède de l'hypogammaglobulinémie post-lésionnelle c'est-à-dire celle qui est liée à une fibrosclérose dépendant soit de dysfonctionnements neurogènes soit d'hypoimmunité légère : dépression hypo-immunisante après un choc ou un chagrin que le malade peut difficilement surmonter. Il peut agir aussi dans l'hypoimmunité postinflammatoire fibroscléreuse mais non due à des suppurations chroniques avec tendance vers l'amylose. Le hêtre dénote un terrain fibroscléreux qui se dégrade insidieusement par suite de chocs exagérés déprimant les gammaglobulines; il devient complémentaire de Rosa canina chez les enfants qui à la suite d'une infection vers trois à quatre mois, relèvent difficilement leurs immunoglobulines et sont sensibles, par ce fait, aux infections (Pol Henry)
- Fibrosclérose respiratoire : alternance de Fagus sylvatica et de Rubus fruticosus
- Athéromatose à prédominance fibroscléreuse : alternance avec Betula pubescens
- Néphroangiosclérose : alternance avec Ilex aquifolium
- Remèdes complémentaires
- Strate arborescente :
- Strate arbustive :
- Action cytologique : agit sur les macrophages hépatiques (cellules de Kuppfer)
- Action sur la coagulation : mineure et ambivalente
- Lithiases rénales, l'infusion de bourgeons est utilisée en médecine populaire d’Europe de l’Est comme anti-lithiasique [7]
Indications spécifiques de l'huile essentielle (aromathérapie)
Mode d'action connu ou présumé
Formulations usuelles
Réglementation
Effets indésirables éventuels et précautions d'emploi
- La créosote est considérée comme cancérogène
Références bibliographiques
- ↑ Chaumont JP, Morel JM. Se soigner avec les plantes de Bourgogne. Éditions du Belvédère, 2012
- ↑ Codignola A, Maffei M, Fieschi M. Phenols and bud dormancy I. Variations in total phenols and phenylalanine ammonia lyase activity in dormant buds of Fagus sylvatica L. New Phytol. 1988 Jan;108(1):83-89. doi: 10.1111/j.1469-8137.1988.tb00207.x. PMID 33873923.
- ↑ Arnaldo Codignola, Massimo Maffei, Maurizio Fieschi. Phenols and bud dormancy. II. Qualitative variations in endogenous phenols in dormant buds of Fagus sylvatica L. New Phytologist, Volume 110, Issue 4, pages 473–477, December 1988
- ↑ Yayla, M., Harun, Ü. N., & Binnetoğlu, D. (2021). Neuroprotective effects of phloretin and phloridzin on paclitaxel-induced neuronal damage in primary neuron cells. Cukurova Medical Journal, 46(2), 632-639.
- ↑ Harun, Ü. N., & Ugan, R. A. (2020). Protective effects of phloretin and phloridzin on indomethacin-induced gastric ulcers in mice: characterization of potential molecular mechanisms. Cukurova Medical Journal, 45(4), 1459-1466.
- ↑ Henry Pol. Gemmothérapie, thérapeutique par les extraits embryonnaires végétaux. Edition à compte d’auteur. Bruxelles, 1982.
- ↑ Ion Tiţă, George Dan Mogoşanu, Monica Gabriela Tiţă. Ethnobotanical inventory of medicinal plants from the south-west of Romania. Farmacia, 2009, Vol. 57, 2 141 texte intégral
- Wright STC. Seasonal Changes in the Levels of Free and Bound Abscisic Acid in Blackcurrant (Ribes nigrum) Buds and Beech (Fagus sylvatica) Buds. J. Exp. Bot. (1975) 26(2): 161-174 [1]