Azadirachta
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Nom de la plante
Azadirachta, Margousier, Lilas des Indes, Nim, Neem (noms vernaculaires Wolof)
Dénomination latine internationale
Azadirachta indica A. Juss. (= Melia azadirachta L. = Melia indica Brandis
Famille botanique
Meliaceae
Description et habitat
- Petit arbre de 5 à 15 m de haut à tronc droit, couronne ronde et ovale, ample et lâche, écorce crevassée en longueur, gris brun foncé à tranche rouge brun
- Feuilles alternes, paripennées à imparipennées, de 20 à 40 cm de long avec un long pétiole fin, caduques en cas de sécheresse, composées de nombreuses folioles falciformes, alternes ou opposées.
- Fleurs petites et blanches, elles sont en grappes et très odorantes, hermaphrodites et courtement pédonculées.
- Fruits : petite drupe vert clair ellipsoïde avec une graine (rarement deux) jaune vert à maturité
Histoire et tradition
- Originaire d'Inde, introduit au Sénégal en 1944, cultivé dans toutes les régions arides et semi arides des tropiques, il se rencontre dans le Sahel
- Fréquemment utilisé pour ses propriétés antimalariques (décoction aqueuse de feuilles ou de racines)
- L’extrait de feuilles, per os, est prescrit en médecine ayurvédique dans le soin de la malaria (paludisme). Les feuilles séchées en décoction sont utilisées au Nigeria et à Haiti dans la même indication [3]
- la décoction d’écorce d’Azadirachta indica soulagerait des morsures de scorpions ou de serpents [1]
- Son nom indien Arishta signifie "qui soulage les maladies" ou Pichumarda "qui guérit la lèpre"
Parties utilisées
- Feuilles et racines
Formes galéniques disponibles
Dosages usuels
- Fièvre et paludisme, décocter 30 grammes de feuilles dans un litre d'eau pendant 30 mn, boire 1/2 litre par jour
Composition
Composants principaux de la plante
- Alcaloïdes : paraisine et azaridine (feuilles) margosine (tiges et écorces)
- Isoprénoïdes (dérivés de l'isoprène :
- Diterpénoïdes (sugiol, nimbiol)
- Triterpénoïdes et limonoïdes (azadirone, nimbine, nimbinène, salanine, azadirachtine, génudine, protoméliacines) et un triterpénoïde tétracyclique, le zeeshanol dans la feuille
- Tanins 15% (différentes parties de la plante, surtout l'écorce), catéchine et dérivés
- Nimbolide (lactone terpénique), gédunine
- Flavonoïdes : rutine et quercétine-3-rhamnoside
- Dérivés d’acides gras (margosinone, margosinolone)
- Polysaccharides hétérogènes
- Protéines
- Composés sulfurés
- Huile essentielle (graines)
Composants principaux des bourgeons ou jeunes pousses
Composants principaux de l'huile essentielle
Propriétés
Propriétés de la plante
- Nombreuses propriétés [2] :
- Antalgique, anti-inflammatoire, antipyrétique
- Antimicrobien : antibactérien, antiviral, antifongique, anticandidosique
- Hépatoprotecteur et antihépatotoxique, antiulcéreux
- Anti-athéroscléreux, hypoglycémiant, hypolipidémiant
- Insecticide, larvicide, nématicide, antipaludéen, antileishmanien
- Anxiolytique
- Antitumoral
- Antiandrogène
- Spermicide
- Les propriétés anti-inflammatoires de l'extrait alcoolique des feuilles et d'écorces et de l'extrait aqueux lyophilisé des feuilles a été respectivement confirmée par Okpanyi et Tidjani [3]
- Antipyrétique, antipaludéen (malaria) [4]
- Antimicrobienne (Enterococcus faecalis) [5], [6]
- Antiviral, trois composés (nimbaflavone, rutine, hyperoside) se lient avec la nucléoprotéine du virus de la grippe [7]
- Insecticide [8]
- Immunomodulateur, antirhumatismal, antitumoral
- Antidiabétique [9], prévention du stress oxydatif induit par la streptozotocine chez le rat [10]
- Le margosate de sodium extrait du Neem expérimenté par Chaterjee dans le traitement des lésions des syphilis primaires et secondaires a permis une disparition plus rapide de ces lésions par rapport aux cas non traités, selon Kerharo
- Le nimbolide possède des propriétés antipaludéennes [11]
- L'azadirone possède des propriétés anticancéreuses [12], [13]
- L’huile grasse extraite des graines de neem à 2 % mélangée à de l'huile de noix de coco, appliquée sur les parties exposées du corps de volontaires humains, assure une protection complète contre les piqûres de toutes les espèces d'anophèles, pendant 12 heures. L'application d'huile de neem est sûre et pourrait être utilisée pour se protéger du paludisme dans les pays d'endémie [14], ou mélangée à une crème de jour [15]
Propriétés du bourgeon
Propriétés de l'huile essentielle
Indications
Indications de la plante entière (phytothérapie)
- Paludisme
- En Afrique, les tradipraticiens conseillent l'infusion aqueuse pour soigner la constipation, la fièvre jaune et les parasites, l'hépatite et les ictères
- Également dans la fièvre, soif, malaise, maladies de la peau et morsures de scorpions ou de serpents
- Indications homéopathiques :
- fièvre et brûlure des extrémités
Indications du bourgeon (gemmothérapie)
Indications spécifiques de l'huile essentielle (aromathérapie)
Mode d'action connu ou présumé
- Propriété anti-inflammatoire de l'extrait alcoolique des feuilles et d'écorces et de l'extrait aqueux lyophilisé
- Plante alexitère : préconisée contre les morsures de serpent
Formulations usuelles
Réglementation
Effets indésirables éventuels et précautions d'emploi
- Toxicologie : Non signalée
Références bibliographiques
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